La santé mentale est aussi l’affaire des collectivités !

Franckie Trichet, Conseiller municipal délégué à l’innovation, au numérique, à la francophonie et aux pratiques sportives libres, répond à nos questions. 

1/ Vous avez participé au colloque « Villes et Santé Mentale » organisé à Nantes début décembre. Que retenez-vous de cet événement ?

Il faut tout d’abord insister sur l’importance de ce colloque pour notre ville et notre métropole. Un grand rendez-vous international, tout premier du genre, qui a réunit plus de 850 participants issus de tous horizons et de nombreux pays : élus, professionnels, chercheurs, universitaires, urbanistes, acteurs culturels et sportifs, citoyennes et citoyens. En tant que Président de la Cité des Congrès, c’est une fierté d’avoir pu proposer, ici à Nantes, ce colloque international, quelques semaines d’ailleurs après avoir accueilli les premières Assises nationales de lutte contre les violences sexistes.

Et s’il n’y avait qu’une seule chose à en retenir, c’est que nous avons un enjeu crucial à dépasser l’approche uniquement médicale et à affirmer collectivement que la santé mentale est aussi l’affaire des collectivités locales, au premier rang desquelles nos villes et métropoles. 

2/ Comment les villes peuvent s’engager sur le sujet ?

A travers l’appel issu de ces 2 jours de travaux, nous faisons le choix d’affirmer que nos Villes doivent permettre à toutes et tous de vivre mieux et d’assumer notre part de responsabilité en la matière. Car nous le savons maintenant : l’environnement, l’urbanisme, le travail, l’éducation…exercent un rôle majeur sur la santé mentale et le bien-être des populations. Et nous ne sommes pas sans compétences sur cet enjeu, loin de là ! Un exemple parmi d’autres : tout nouveau projet urbain doit prendre en compte le critère déterminant de la santé mentale et du bien-être.  

3/ Vous êtes élu, chargé de l’innovation et du numérique, quels leviers voyez-vous dans votre délégation ?

Dans un contexte actuel marqué par de fortes transitions sociétales et environnementales, ma conviction est que, plus que jamais, nous avons besoin d’innovation en matière de santé. Plus que jamais, nous avons besoin de nouvelles approches, de savoir bifurquer, de croiser les regards. Sur l’Île de Nantes, le futur quartier de la santé, qui sera naturellement et physiquement connecté au quartier de la création, permettra et contribuera à ces hybridations croisées entre santé, numérique, alimentation et design, tout cela au service des Nantaises et Nantais.