Gildas Salaün adjoint au maire chargé du quartier centre-ville, des commerces et de la ville la nuit, répond à nos questions.
1/ Vous êtes élu chargé notamment de « la ville la nuit ». Concrètement, ça veut dire quoi ?
Être en charge de la ville la nuit, c’est animer l’«écosystème nocturne», avec toutes celles et ceux qui interviennent sur ce sujet, afin de trouver un équilibre entre la ville qui travaille, la ville qui dort et la ville qui fait la fête. C’est assurer les relations avec l’ensemble des actrices et acteurs de la nuit : acteurs économiques comme les cafés et restaurants, travailleurs sociaux…
La nuit, c’est un sujet transversal qui renvoie aussi bien à la culture qu’à la solidarité, en passant par l’urbanisme, et bien sûr la sécurité. Je pense par exemple à la Police Municipale qui patrouille jusqu’à 2h du matin les jeudis et vendredis soirs, les caméras de vidéoprotection qui fonctionnent 24h/24 et 7j/7, ou encore les médiateurs de tranquillité nocturne qui informent et rassurent les noctambules… Ce sont aussi les bus Luciole qui circulent toute la nuit avec la possibilité de s’arrêter à la demande, au plus près de chez soi.
2/ En quoi l’approche nantaise, sur ces sujets est-elle singulière ?
C’est une démarche participative : les Nantaises et les Nantais y contribuent pleinement ! C’est eux, en premier lieu qui nous ont inspirés pour le Conseil de la Nuit, instance qui regroupe les actrices et acteurs du monde de la nuit, les associations, les citoyennes et citoyens. Un conseil qui se réunit 2 fois par an et permet d’échanger sur les problématiques, les enjeux et les perspectives liées à la nuit à Nantes. Qui permet aussi de soutenir et d’accompagner des projets très concrets !
3/ Quelles priorités vous fixez-vous d’ici la fin du mandat ?
La démarche de « ville du quart d’heure » que nous sommes en train de construire a pour but, par exemple, de faire en sorte que la vie nocturne soit accessible dans tous les quartiers de la ville. C’est pour cela que dans le dernier appel à projets sur les « temps de la nuit », nous avons demandé aux actrices et acteurs de réfléchir à des propositions qui concernent tous les quartiers de la ville. Et pas seulement le centre-ville !Notre volonté, c’est aussi de permettre aux Nantaises et aux Nantais de profiter de la ville la nuit dans les meilleures conditions possible, de manière « safe ». Pour cela, nous travaillons sur les questions de prévention, de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et plus largement de sécurité et de tranquillité publique. Depuis la crise sanitaire, nous avons pu observer que les Françaises et Français ont besoin de se retrouver, à Nantes comme partout ailleurs. La nuit est un grand vecteur de lien social et c’est bien pour cela que nous nous mobilisons pour « le droit à la fête » car la fête est un droit et elle doit être reconnue comme tel.