Il y a un an, notre pays et ses habitant-es se voyaient confinés pour la première fois. Et avec la crise, les questions de l’accès aux droits, aux services publics, à l’alimentation, à l’emploi, à la culture, aux sports, aux loisirs..se sont très vite posées. Tout comme celle de savoir comment se déplacer en toute sécurité, et dans le respect des gestes-barrières, sur le territoire de notre ville et de sa métropole. La crise sanitaire a en effet changé notre rapport à l’espace public et nos habitudes de déplacement. Avec à la clé, à l’issue du premier confinement, l’exigence d’éviter le « retour à la voiture » et de favoriser les déplacements à pied et à vélo, plus
propices à la « distanciation sociale » Dans cette période particulière, face à l’urgence, nous avons fait le choix d’engager des actions immédiates, concrètes, efficaces, en développant des aménagements temporaires testés
dans une période de trafic limité afin d’apaiser la circulation et faciliter les modes de déplacements doux et actifs. Ainsi, 13 aménagements ont permis un meilleur partage de la voirie et des trajets plus sûrs pour toutes et tous : passage de l’essentiel de la voirie nantaise à 30 km/h, piétonnisation de certaines rues, nouveaux aménagements cyclables. A contexte exceptionnel, mesures exceptionnelles et évaluation collective!
Avant de décider de l’avenir de ces mesures, et de leur pérennité au-delà de la phase d’expérimentation, nous avons souhaité collecter la diversité des points de vue, les croiser et les analyser. Durant six mois, l’évaluation citoyenne « La rue pour tous » a permis de récolter 3600 contributions de Nantaises et Nantais et de mobiliser sur ce sujet une vingtaine d’asso-
cations d’usagers et commerçants. In fine, la plupart de ces aménagements sont jugés utiles et nécessaires et seront maintenus. Avec notamment : la vitesse limitée à 30Km/h,11 rues piétonnisées, le maintien de la « vélorue » rue d’Allonville, des pistes cyclables bidirectionnelles sur plusieurs ponts.
Avec quelques ajustements comme par exemple la réouverture du pont Saint-Mihiel à la circulation automobile dans un sens et celle des deux voies de circulation, quai de la Fosse, dans le sens « sortant » Cette démarche, que nous assumons, a permis de franchir un nouveau cap, de sécuriser et fluidifier la circulation sur de nombreux axes et de trouver des solutions pour certains « points compliqués » identifiés depuis plusieurs années,
comme les rues de Strasbourg et d’Allonville. D’ici à 2030, près de 3/4 des déplacements dans notre agglomération se feront à pied, à vélo, en transport en commun ou en covoiturage. Il est donc nécessaire, dès aujourd’hui, d’anticiper ces changements et d’avancer pour une transition écologique concrète.