Cécile Bir, adjointe à la maire de Nantes en charge des squares, parcs et jardins et Thomas Quéro, adjoint en charge de la forme de la ville et de l’urbanisme durable, répondent à nos questions.
1/ Pourquoi faites-vous le choix, à Nantes, de laisser plus de place à la nature en ville ?
Thomas Quéro : Les effets du changement climatique sont déjà visibles, avec notamment des pics de chaleursréguliers, en particulier dans les grandes villes. La ville de demain doit être résiliente et, pour cela, nous devons agir dès aujourd’hui ! Dans chacun de nos projets urbains, très concrètement, nous débitumons et nous végétalisons. C’est déjà visible à Feydeau-Commerce par exemple et ce sera, demain, le cas à la Petite Hollande avec 4 hectares de pleine terre. Pour aller encore plus loin, nous avons lancé en mars dernier un grand débat métropolitain sur la fabrique de la ville, pour réfléchir, avec les habitantes et habitants des 24 communes de la métropole, à la « ville de demain » et déboucher sur des propositions concrètes. Dans ce cadre les questions de végétalisation ont évidemment toute leur place.
Cécile Bir : Deux éléments sont essentiels pour qu’une ville respire : l’eau et la végétation. Pour cette raison, nous saisissons chaque occasion pour offrir aux Nantaises et aux Nantais des espaces verts supplémentaires, accessibles et en proximité, pour tous les âges de la vie. Nous nous engageons à préserver et planter des arbres, véritables « climatiseurs naturels » pour lutter contre les îlots de chaleur. Nous avons aussi un plan ambitieux de débitumisation de nos espaces publics et de végétalisation des cours d’école et des crèches. Nantes est une ville qui respire ! Et qui, demain, doit respirer encore plus et encore mieux.
2/ Quelques chiffres et exemples concrets pour illustrer cette ambition nantaise ?
Cécile Bir : Si je devais vous donner un seul chiffre je donnerais celui de 1200. C’est le nombre d’hectares d’espaces verts de la ville de Nantes, La ville est un « poumon vert ». Bien plus qu’on ne l’imagine habituellement. Ces 1200 hectares sont répartis dans toute la ville, dans chaque quartier, pour que chaque Nantaise et chaque Nantais habite a moins de 500 mètres d’un square, parc ou jardin. Une ville qui respire c’est aussi une ville qui offre aux enfants de tous les quartiers 16 pataugeoires pour se rafraîchir en été.
Thomas Quéro : Notre ambition est de faire de Nantes une « ville dans un jardin ». Pour y parvenir, nous avons adopté en 2022 le « Plan Pleine Terre. Depuis, c’est déjà plus d’un hectare de bitume qui a été supprimé. Nous avons aussi créé des îlots de fraîcheur en en plantant plus de 6 500 arbres depuis 2020 pour que la ville respire, chaque jour de l’année, même pendant les périodes de forte chaleur.