Deux paroisses de Saint-Nazaire et de Nantes ont récemment fait face aux menaces du site intégriste « Riposte Catholique » et ont choisi de ne pas accueillir, au sein de leurs églises, le concert « L’Homme armé : une messe pour la paix ». Cette œuvre a été écrite en 1999 à l’occasion du nouveau millénaire et dédiée aux victimes de la guerre du Kosovo. Ecrite par Jenkins comme une messe universelle, une prière pour la paix, elle comporte des textes de spiritualités du monde dont un appel à la prière musulman. C’est sur cet argument aux relents d’islamophobie qu’a été organisée la campagne d’intimidation de Riposte Catholique
contre les organisateurs. Nous, élu.e.s de la majorité municipale, dénonçons avec la plus grande fermeté cette campagne aux relents d’islamophobie et de racisme. Nous la dénonçons d’autant que les tentatives de censure ne sont pas isolées depuis ces derniers mois et qu’elle touche aujourd’hui une institution musicale centenaire d’une immense qualité: la Schola Cantorum
de Nantes. Aux fanatiques, porteurs de violence, nous disons que rien n’empêchera à Nantes la diffusion des œuvres de l’art et de l’esprit. La Ville a ainsi immédiatement proposé que le concert puisse se tenir à l’auditorium du Conservatoire à rayonnement régional. Ce spectacle aura donc lieu. Nous espérons qu’une telle œuvre porteuse d’œcuménisme et de
paix puisse demain à nouveau retrouver place dans les églises. Face à la haine et à la censure, nous, élu.e.s de la majorité municipale, opposerons toujours la tolérance, le vivre ensemble et la liberté. Nous apportons tout notre soutien aux artistes,
amateur.e.s et professionnel.le.s qui se sont investi.e.s dans ce beau projet. Nous ne céderons rien pour que la vie culturelle nantaise soit toujours au devant de la liberté d’expression et de création et de la diversité des idées, des œuvres et des identités qui font notre ville. Nous lutterons sans cesse contre l’obscurantisme car Nantes est une ville de dialogue, d’échange et de cohésion sociale.