LES GROUPES DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE NANTAISE CONSIDÈRENT CETTE RÉFORME COMME INOPPORTUNE ET RÉAFFIRMENT LEUR POSITION SUR LE SUJET
Conséquence de la loi de « transformation de la fonction publique » du 6 août 2019, portée par Emmanuel Macron et son gouvernement, la Ville de Nantes et Nantes Métropole se voient imposer l’injonction d’augmenter le temps de travail annuel de leurs agent-e-s. Alors que nous ne pouvons que rendre hommage au travail effectué par nos agent-e-s, notamment en cette période de crise où il leur a été souvent demandé de se surpasser, nous pensons que le gouvernement devrait plutôt s’atteler à relever le point d’indice de tous les fonctionnaires des 3 versants de la Fonction Publique.
Les accords relatifs au temps de travail, au sein de nos deux collectivités, sont issus du dialogue social entre la municipalité, les agents et leurs organisations syndicales et prennent en compte les spécificités de chaque
poste.
Sous couvert de « transformer la fonction publique » et d’améliorer la gestion des ressources humaines et des moyens des collectivités locales, la loi impose désormais aux collectivités d’aligner le temps de travail de leurs agent-e-s. A la clé : une remise en cause, flagrante et arbitraire, de l’organisation interne des collectivités et des fruits du dialogue social local.
Cette mesure imposée par l’État est la manifestation d’un véritable mépris à l’égard des territoires, des collectivités, des élu-e-s locaux-ales et des agent-e-s. L’État serait mieux inspiré de déployer des politiques ambitieuses de lutte contre la précarité dans la Fonction Publique, contre les inégalités sociales et pour l’égalité femmes-hommes, comme y travaillent la Ville de Nantes et la Métropole. Élus membres des groupes de la majorité municipale nantaise, nous considérons cette réforme comme inopportune et tenons à réaffirmer notre position sur le sujet alors qu’il est demandé à la Ville de Nantes et à Nantes Métropole d’en appliquer les modalités. Dans le contexte sanitaire, économique et social difficile que nous traversons, nous avons, au contraire, la volonté d’améliorer les conditions de travail des agent-e-s territoriaux.