Thomas Quéro, adjoint à la maire de Nantes chargé de la forme de la ville et de l’urbanisme durable, répond à nos questions.
1/ Le grand débat sur la fabrique de la ville organisé par Nantes Métropole a notamment abordé la place des piétons, que pouvez-vous nous en dire?
Je tiens d’abord à rappeler que depuis le début de notre mandat, à la Ville de Nantes comme à Nantes Métropole, dans un contexte de crise sanitaire et d’accélération de l’urgence climatique, nous avons fait le choix d’investir fortement dans les mobilités durables et actives, en faveur des cyclistes et des piétons notamment, et de faire reculer très concrètement la place des voitures en ville. Avec par exemple le développement des rues piétonnisées, en été ou toute l’année, pour permettre d’y installer des terrasses ou d’y organiser des animations en lien avec les commerçants, ou encore, aux abords des écoles, des « rues scolaires » piétonnisées ou des trottoirs élargis…
Le grand débat sur la fabrique de la ville a permis de prendre le temps de l’échange, de la réflexion, sur un sujet qui nous concerne toutes et tous : la manière de vivre dans notre métropole, aujourd’hui et demain,
dans un monde en transtaons et avec les grands défis sociaux, climatiques, démo-cratiques. numeriques… auxquels nous faisons face ! À la clé, plusieurs mois de dé-bats, 30 000 participants et des constats, des avis, des propositions, aussi bien sur le logement que sur l’environnement, la santé ou les mobilités justement.
Il en est ressorti en matière de qualité de vie l’attente d’une plus grande place pour les piétons, en sécurisant leurs déplacements, en leur faisant plus d’espace.
2/ La ville de demain sera donc plus piétonne?
Effectivement, l’enjeu, désormais et suite au grand débat, est d’aller encore plus loin et d’engager une nouvelle manière de penser et d’aménager la ville pour que chacun puisse en profiter et s’y sentir bien et en
sécurité
Nous nous sommes engagés à favoriser l’accès à un « panier de services » à moins d’un quart d’heure à pied de chez soi, c’est-à-dire tous les services et équipements dont nous avons besoin : écoles, médecin, gymnase,
commerces et arusans..
Notre engagement concerne aussi la construction de la ville « à hauteur d’enfants » pour offrir aux plus jeunes des espaces adaptés dans nos rues pour jouer, s’amuser, se déplacer en toute sécurité.
Pour que la ville soit plus « marchable », elle doit aussi être plus végétale, proposer plus d’ombrage, de points d’eau, de toilettes pu-bliques, de parcours culturels et de décou-vertes. C’est en rendant la ville plus agréable que nous allons ainsi permettre aux piétons de se l’approprier. C’est bon pour la qualité de vie et pour la santé !