Dans un courrier adressé, ce jour à la Maire de Nantes, et rendu public dans la presse, les élus d’un des groupes d’opposition du Conseil municipal, soutien du gouvernement, se permettent de
critiquer l’action de la majorité. Qu’une opposition critique une majorité, cela peut sembler dans l’ordre des choses. Mais on ne
peut rester sans réagir quand la critique s’accompagne d’un tel niveau d’indécence. La teneur de ce courrier est finalement à l’image du gouvernement et du Président de la République que ces quatre élus nantais soutiennent. Méprisants, arrogants, donneurs de leçon et, finalement, totalement en décalage avec les habitantes et les habitants de notre Ville et de notre
pays. Quel mépris pour les dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui manifestent depuis trois
mois à Nantes, comme ailleurs, et que ces élus réduisent à « des casseurs ». Quel mépris pour les femmes et les hommes du service public nantais et métropolitain mobilisés tous les jours pour rendre à nos rues leur aspect habituel, et que ces élus accusent finalement de
ne pas faire leur travail. Quel mépris pour le droit de grève, droit constitutionnel pour les salariés de notre pays, et que ces
élus aimeraient certainement remettre en cause. Quelle indécence dans le propos: oser donner des leçons sur le sens des responsabilités quand on
soutient une mesure qui pénalise des millions de salariés, et en particulier les femmes ! Oui, comme le Président de la République et le gouvernement, ces élus refusent de voir et
d’entendre la réalité de notre pays. La réalité est que la réforme des retraites, brutale, injuste et imposée sans majorité à l’Assemblée Nationale, est massivement rejetée par Françaises et les Français, à Nantes comme partout dans le pays. C’est bien cette réforme qui est à l’origine des grèves et des manifestations de ces dernières semaines. C’est bien cette réforme qui a provoqué la crise sociale et démocratique que nous connaissons. Ces élus de l’opposition Nantaises, dont un député et une secrétaire d’État du gouvernement d’Élisabeth Borne, refusent de voir et d’entendre la colère qui s’exprime depuis des
mois et se permettent en plus de rejeter la responsabilité de la situation aux élus de la majorité. Nous élus de la majorité Nantaises continuons d’exprimer notre opposition
à cette réforme et
nous saluons le travail des agentes et agents du service public. Nous appelons aussi le gouvernement et ses soutiens à faire preuve de lucidité. Il est encore temps d’entendre la demande exprimée par des millions de Françaises et de Français et de retirer ce projet de loi.