Bassem Asseh, premier adjoint, en charge notamment de la politique de la ville, répond à nos questions.
Quels enjeux recouvre la « politique de la ville» ?
La politique de la ville c’est l’action publique que mènent la ville et la métropole dans les quartiers populaires, en partenariat avec les services de l’Etat, les associations et parfois les services du département ou la CAF.
A Nantes, les quartiers populaires ont la particularité d’être situés à l’intérieur même de la ville, ce qui n’est pas le cas dans la plupart des villes de notre pays où ils sont, bien souvent, relégués au-delà du périphérique… L’enjeu principal ici, c’est d’améliorer la vie des femmes et des hommes qui y vivent.
C’est une de vos priorités ?
Mettre plus de moyens là où les habitants en ont le plus besoin est une priorité forte du projet porté par Johanna Rolland. C’est ce que nous faisons dans les quartiers populaires qui, s’ils connaissent une dynamique associative riche, sont concernés par des difficultés économiques, l’isolement, l’insécurité, de désertification médicale…Notre engagement, spécifique, dans ces quartiers et pour leurs habitants, dit des choses de notre volonté politique de réduire les inégalités sociales et d’agir pour l’épanouissement de l’ensemble des Nantaises et des Nantais, au-delà de leur différences de parcours et des endroits où ils vivent.
Concrètement sur quels leviers agissez-vous dans ce domaine ?
La politique de la ville c’est bien sûr la transformation des espaces publics pour les rendre plus agréables, plus accueillants et plus surs. C’est une attention forte à la nature en ville avec la végétalisation de nombreuses places par exemple. C’est également la rénovation des logements pour améliorer leur isolation et leur confort. Historiquement, dans les quartiers populaires partout en France il y avait surtout du logement social. Depuis plusieurs années, nous avons à coeur d’y construire aussi du logement abordable et du logement libre pour renforcer la mixité sociale et en faire de véritables quartiers de ville.
A Nantes, nos projets dépassent largement cette dimension urbaine et portent également, et de plus en plus, sur la dimension humaine, en accompagnant les femmes et les hommes qui vivent dans nos quartiers, de la maternelle jusqu’au grand âge : avec le soutien aux associations qui proposent de l’aide aux devoirs, avec le développement économique et l’accompagnement à la recherche d’emplois, avec des projets pour améliorer l’accès à la culture et aux sports, avec le renforcement de la cohésion sociale ou l’implantation de professionnels de santé…C’est du concret et ça améliore la vie !